Le moment de la couleur.
Un flottement cru, le monde qui s’écartèle devant mes fantômes.
Pas de course, moment d’inhabitude.
Je voyage avec mes morts dans une forêt de pierres sauvages
Sans les noms qui absorbent le corps porté.
La course de terreur échappe à l’attente,
À l’interminable écran de fièvres.
Et puis divers monstres dans la poussière
Chantent les masques ventrus, l’oubli de soi.
Les maisons gardiennes qui achèvent l’effacement
Sucent le sang d’encre
De la main pleine d’abîmes,
La main ridée que mes morts portent
Sur leur carapace de papier.
Vos commentaires
Suivre les commentaires : |